Dans nos sociétés nous ne sommes pas accoutumés à aborder ces moments qui sont insupportables et qui parlent de la mort.

On se met souvent un cache devant les yeux pour ne pas évoquer des sujets difficiles.

Lorsqu'elle est présente, on ressent une profonde injustice, ça fait mal de voir partir un être cher, c’est dur d'accepter qu’il nous quitte définitivement.

On est attaché à cette personne et l’on refuse qu'elle ne soit plus là. L'être aimé s'est effacé sans qu'on le souhaite et déjà il nous manque.

La disparition crée un vide, il n’y a plus de paroles, plus d’actions, plus d’élans, plus de présence, plus de douceur.

D’un coup les habitudes changent, les comportements se modifient et l'on s'enferme doucement.

Nous sommes en proie à une peine profonde et nous devons affronter quelque fois : l’environnement hostile, l’incrédulité de l’entourage, les paroles malheureuses, l'agressivité de certaines personnes, les soucis financiers, les démarches administratives et juridiques.

Ce deuil est une musique lancinante qui nous fait mal.

On a tendance à diaboliser cette solitude qui nous pèse.

On est désespéré, on rentre dans une partie de nous-mêmes que l’on ne comprend plus.

On s’anile, on s’isole, on a plus envie de vivre.

On pense que sa mort, c’est notre mort et l’on se laisse glisser doucement dans une souffrance incontrôlable qui nous détruit.

On rentre alors dans une sorte de brouillard ou tout est diffus et compliqué.

On se replie sur soi et l'on reste seul, démunis et paralysé devant les évènements de la vie !